Quand j’étais enfant, Toulon c’était New-York À 21 ans, il crée le premier festival de mode et de photographie de Hyères puis investit la Villa Noailles et participe à sa renaissance en tant que centre d’art. Il crée ensuite en 2006 le festival Design Parade, à Hyères, puis en 2016, le Festival international d’architecture intérieure, à Toulon. Explorateur insatiable, JP Blanc est attentif aux autres mais allergique aux mondanités. Talentueux pour créer des synergies, il ne pratique pas la langue de bois et avance avec un seul but : défendre et mettre en valeur le travail des artistes. Aujourd’hui, il dirige la villa Noailles à Hyères.
POURQUOI TOULON ?
Toulon a une histoire importante liée aux arts décoratifs notam- ment entre 1950 et 1970. Le festival d’architecture intérieure a pu se développer et devenir incontournable grâce à une réelle volonté politique culturelle, à des mécènes et par un partenariat entre le centre Pompidou et la ville de Toulon.
DEPUIS QUELQUES ANNÉES, ON ASSISTE À LA RENAISSANCE DE TOULON, QUE S’EST-IL PASSÉ ?
Quand j’étais petit, j’allais faire les courses le samedi avec ma mère à Toulon, et pour moi, Toulon c’était New-York. Le centre regorgeait de boutiques avec chacune sa spécialité, c’était magique. Mais dans les années 90, avec l’arrivée des supermarchés et du Front national, la ville s’est éteinte.
Aujourd’hui, des magnifiques synergies se mettent en place. Le projet de rénovation urbaine a permis d’aérer le centre-ville et installer un pôle universitaire. En 2020, l’école Camondo s’installe à Toulon, proche des chantiers de rénovation de yacht de luxe. Chacun de ces projets s’ajuste dans un puzzle géant et cohérent.
Résultat, pas une semaine ne passe sans que des artistes nous appellent pour venir s’installer à Toulon.
UN ARTISTE TOULONNAIS QUI TE TIENT À CŒUR ?
Jean-Gérard Mattio, un artiste toulonnais des années 50. Peintre, décorateur et professeur aux beaux-arts de Toulon. Il a marqué de son empreinte singulière de nombreux bâtiment de la ville. PROCHAIN ÉVÉNEMENT ?
Dès le 24 juin, à l’hôtel des arts, en partenariat avec le centre Pom- pidou, l’exposition «Intérieurs modernes »
L’APÉRO À TOULON ?
Le bar du Lido sur la plage du Mourillon.
TON QUARTIER PRÉFÉRÉ À TOULON ?
Le centre ancien autour des halles, pas encore branché et si agréable à vivre. Sans compter sur toutes les terrasses extraordi- naires sur les toits de ces immeubles.
TON SPOT DE BAIGNADE ?
Le ponton entre le Mourillon et le fort Saint-Louis. Sinon la plage naturiste de la Mitre.
UNE BONNE TABLE ?
Chez Molinari aux halles : des bonnes pasta, toute l’Italie est là.
TON SHOPPING À TOULON ?
Chez Vibe, boutique de vêtements et chaussures toutes marques.
SI TOULON ÉTAIT UNE CHANSON...
« Les marchés de Provence » de Gilbert Bécaud, sans hésiter.
TON PÉCHÉ MIGNON
La Cade à Dédé sur le marché du cours Lafayette, avec sa galette de farine de pois chiche cuite au feu de bois. Il y a aussi les fameux beignets toulonnais proches cousins du Churros, le chichi Fregi qu’on trouve chez Toine rue Courdouan.
DES PROJETS DANS LES CARTONS...
Des tas de projets, c’est secret !